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сряда, 24 март 2010 г.

Racket culinaire des prostituées !

Racket culinaire des prostituées !

(../03/2010)

Des filles du quartier Nord sont obligées par le milieu à manger bulgare

BRUXELLES Des prostituées bulgares et roumaines de la rue d’Aerschot, à Bruxelles, affirment être obligées, dans certains bars à vitrine du quartier Nord, de se nourrir de “spécialités bulgares” cuisinées pour elles par des fournisseurs liés au Milieu, qui aurait trouvé ainsi le moyen inédit en période de crise et de recettes moindres, d’accroître ses gains : taxer les filles sur la… nourriture. Enquête en cours, selon nos infos.

Des prostituées rencontrées hier rue d’Aerschot confirment “n’avoir pas le choix” ; elles parlent d’un chantage, de pressions et d’intimidations exercés sur elles pour les forcer “à manger bulgare” . Une nourriture à laquelle nous avons goûté : immangeable.

Selon les prostituées, ce racket culinaire est exercé par les dames de compagnie, d’anciennes prostituées bulgares placées dans la plupart des bars pour les surveiller en lieu et place des proxénètes, qui se contentent désormais de tout diriger depuis Sofia ou Sliven.

Les femmes roumaines et bulgares, qui représentent l’essentiel de l’activité dans le quartier, parlent d’un racket juteux. Calcul rapide : des plats à 10 € livrés 7 jours sur 7, à midi et à 18 h, à 25 filles en vitrine, rapportent, en fin de mois, 15.000 € nets d’impôts pour un investissement minimal : l’un d’eux préparait sa cuisine depuis un immeuble que la police a dû fermer pour insalubrité. Bonjour l’hygiène.

Midi hier, rue d’Aerschot. Dans un de ces bars, nous assistons au ravitaillement des hôtesses en plats chauds de musaka , de rulo stefani et de zelena salata livrés en barquettes d’aluminium. Les filles ont payé mais avec les odeurs prégnantes, aucune n’y touchera : poubelle !

“C’est du racket […]. Nous n’avons pas le choix de ce que nous mangeons. Votre police devrait comprendre : les dames de compagnie ont l’air gentilles mais en fait, elles nous tiennent : elles sont les yeux et les oreilles des proxénètes. Elles entendent tout et rapportent tout. Les proxénètes touchent leur pourcentage sur ce qu’ils nous font b…”

L’un des endroits où ces plats “délicieux et appétissants” sont cuisinés a été localisé dans un immeuble de la rue, ce qui permettait de garder les plats au chaud. Les scellés sont sur le bâtiment. Une salle de bain servait de cuisine et la baignoire faisait office d’évier. Avant livraison, les plats étaient stockés dans les W.-C. !

Maintenant qu’elles remplacent les proxénètes qui se la coulent douce en Bulgarie, les maquerelles bulgares s’enrichissent diversement sur les prostituées placées à Bruxelles. Car ce racket sur la nourriture n’est pas le seul. Le fixe à verser toutes les six heures est de 25 à 40 € par prostituée auxquels s’ajoute une commission de 2 à 5 € sur chaque client.

Pour y avoir tâté, les plats-barquettes tiennent de l’infect et du répugnant. Ils amènent à se demander s’ils ne créent pas un risque sanitaire.

http://www.dhnet.be / Bulgaria Today

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